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[CEL – LLA-CRÉATIS] Les cimetières dans les cultures baltes, slaves et transcaucasiennes

Décembre 2026

⚠ ATTENTION : envoyez vos propositions de communication avant le 8 décembre 2025 ⚠

Colloque CEL

Les cimetières dans les cultures baltes, slaves et transcaucasiennes

⚠ ATTENTION : envoyez vos propositions de communication avant le 8 décembre 2025 ⚠

 
Dates et comité

Dates du colloque : décembre 2026
Date de l’envoi des propositions de contribution : 8 décembre 2025
Lieu : Lyon, campus des Quais
Langues de travail : français, anglais, russe (trois sections)
 

Comité scientifique et d’organisation

  • Anastasia Aksenova, docteur en histoire, ATER du département d’études slaves à l’université de Lyon  III, Institut d’études transtextuelles et transculturelles (IETT) ;
  • Natalia Gamalova, professeur de langue et littérature russes à l’université de Lyon III, CEL /ITEM ;
  • Julie Gerber, docteur en littérature comparée, agrégée de russe, ATER de littérature, civilisation et traduction russes à l’université Grenoble–Alpes, ILCEA4 / Eur’ORBEM ;
  • Anastasia de La Fortelle, professeur de littérature russe à l’université de Lausanne ;
  • Dany Savelli, maître de conférences en littérature et civilisation russes à l’université Toulouse 2 Jean-Jaurès, LLA-CRÉATIS.
 

Où que je flâne — dans les champs,
Au village, à Bâle — toujours je vais au cimetière !

V. Joukovski, Décrépitude (1816)


Sujet ancien, intarissable et actuel, le cimetière attire toujours le regard des poètes, écrivains, artistes, chercheurs, touristes et amateurs. La réflexion collective que nous proposons portera sur l’aire géographique englobant les pays baltes, slaves et transcaucasiens et sur une approche du cimetière en tant que microcosme contrasté. Tout univers est contrasté, mais les paradoxes dont est riche le microcosme du cimetière possèdent leur propre singularité.

Le premier axe s’attachera à l’analyse du lieu et des attitudes qui lui sont associées. Le cimetière est un espace à la fois sacré et désacralisé, inhabité et peuplé de défunts, mais aussi de souvenirs. Il représente une relique du monde passé et, en même temps, porte la marque de l’actualité. Ce lieu est propice à méditer sur la vie et sur la mort, il est un rappel de la dimension spirituelle de nos existences, et en même temps il se définit par sa matérialité propre. C’est un lieu où les affections humaines se traduisent de façon unique, parce que la mort est quelque chose d’unique par définition. Toutefois, partiellement à l’abri des évolutions sociales, le cimetière est influencé par des différences culturelles, confessionnelles, nationales, sociales. Il s’agit d’un espace à part, délimité souvent par un mur ou par une « zone sanitaire », excentré par rapport à la vie ordinaire. Ce qui se passe dans l’enceinte du cimetière affecte les vivants.
Quelle distinction peut-on tracer entre le cimetière en tant qu’espace et ce qui se déroule dans le cimetière ?

Le deuxième axe portera sur l’imaginaire des cimetières , lequel s’exprime à travers les arts tels que la sculpture, l’architecture, la peinture, l’épigraphie etc. Le cimetière représente un des décors favoris des Romantiques, des « Gothiques », des poètes, des cinéastes. Certains cimetières, par leur beauté, sont de véritables musées en plein air pour les touristes ; ainsi vat-on au « cimetière joyeux » de Săpânţa pour ses sculptures, aux catacombes de Kutna Hora en Tchéquie pour leurs chefs-d’oeuvre en ossements ou ailleurs encore pour des stèles médiévales. Dans quelle mesure ces pratiques touristiques et esthétiques s’articulent-elles avec la mémoire, le retour sur le passé et le recueillement ?
Les bénéfices d’une telle réflexion nous semblent pouvoir être partagés par des spécialistes de divers domaines scientifiques et artistiques — de l’anthropologie aux arts décoratifs, du cinéma à la photographie, en passant par la littérature, l’histoire, le droit, la sociologie et l’analyse du discours.
Nous proposons de croiser les regards des chercheurs et des acteurs du monde socioculturel : guides touristiques, conférenciers, juristes, généalogistes, agents de gestion funéraire, conservateurs de cimetière, chargés d’étude patrimoniale, historiens du patrimoine funéraire.

 
Pistes de réflexion proposées à titre indicatif
 
  1. Les aspects matériels et esthétiques du cimetière

    • Arts décoratifs, architecture, sculpture (croix, anges tristes, femmes voilées, têtes de mort, trompettes, blasons, trophées militaires, personnages allégoriques, étoiles rouges).
    • Topographie et géographie : allées, carrés militaires, fosses communes.
    • Types d’ensevelissement : cercueils en bois et en plomb, linceul, hermine, brocard, pierre à chaux, bâche, capsule biodégradable, sac plastique.
    • Cimetières dématérialisés : l’utilisation de QR-codes sur les sépultures, les pages des défunts sur les réseaux sociaux, la « mémorialisation » en ligne.

  2. Pratiques, discours, usages et usagers de l’espace « cimetérial »

    • La patrimonialisation des cimetières ou, au contraire, leur abandon, leur oubli, leur destruction imposée par des régimes totalitaires ou des conflits communautaires.
    • L’identification des lieux de sépulture oubliés ou inconnus, notamment ceux des victimes des répressions.
    • Le cimetière comme lieu de résistance et de rassemblement.
    • Les cimetières pendant et après les guerres : l’Ukraine, l’Arménie, les Balkans.
    • Le cimetière et le droit funéraire : concession, inhumation, crémation.
    • Le cimetière et les entreprises : marbreries, artisanat, espaces verts. Les sépultures dans les discours publicitaires.
    • Les cimetières et le tourisme, y compris le « tourisme noir ».
    • Les pratiques alimentaires commémoratives au cimetière.

  3. L’imaginaire du cimetière et ses représentations dans la littérature, la peinture, le cinéma, les beaux-arts, la photographie, les documents personnels

    • Les épitaphes dans la poésie et sur les plaques funéraires.
    • Les cimetières et les catacombes dans différents genres littéraires : récits de Noël, récits de fossoyeur, « soirées » au cimetière, et dans la prose dite « gothique ».
    • La mémoire générationnelle et les caveaux familiaux dans les arts visuels et les recherches généalogiques.
    • Les caveaux, les cryptes, les catacombes et le « cimetière de la terreur » dans le cinéma.
    • Les cimetières dans les autobiographies, les biographies, les journaux intimes, la correspondance, le cinéma documentaire.

Les intitulés, les résumés de communication (environ 150 mots) et les CV (2 pages maximum) sont à envoyer à l’adresse natalia.gamalova@univ-lyon3.fr avant le 8 décembre 2025. Les possibilités et les détails de la prise en charge seront connues en mars 2026.

Les actes seront publiés dans la revue Slavica Occitania.

 

INFOS PRATIQUES

Lieu(x)

Campus des Quais

Contact

Colloque Cimetières

natalia.gamalova@univ-lyon3.fr

Type

Colloque / Séminaire, Actualité net3, A la Une - Intranet, A la Une, Appel à communication

Thématique

Recherche

Partenaires

CEL – Centre d’Études Linguistiques – Corpus, Discours et Sociétés / université Jean-Moulin Lyon 3
LLA-CRÉATIS – Lettres, Langage et Arts - Création, Recherche, Émergence en Arts, Textes, Images, Spectacles / université Toulouse 2 Jean-Jaurès